De gauche à droite : Claire Ambroselli, Eve Pascal, Natacha Chetcuti, Yvette Claveranne (photos : Christine Lemoine)
Débat “Le féminisme est-il soluble dans le nationalisme ?” à Violette and Co
Animatrices du débat : Natacha Chetcuti (chercheure associée au CRESPPA, équipe "GTM") et Yvette Claveranne (militante et ancienne journaliste)
Intervenantes :
Claire Ambroselli, C.A., citoyenne européenne féministe, docteure d'État en médecine (La condition humaine face aux nouveaux risques d'humanité : résistances exemplaires aux crimes contre l'humanité de Simone Weil, d’Hannah Arendt et de Rita Thalmann, 1933 - 1945)
*~*~*~*~*~*~*
En France comme en Europe, les débats concernant l’égalité entre les femmes et les hommes et l’accès aux droits des lesbiennes et des gays a donné lieu à des affrontements politiques, qui ont fait resurgir les figures historiques de l’extrême droite et de la droite classique. Elles donnent lieu à deux modèles politiques : l’arabe et le musulman comme synonyme de terrorisme et de délinquance, et celui du retour au fantasme juif, associé à l’homosexualité comme figure de la décadence. S’ajoute à ces poncifs la question du nationalisme à laquelle se réfère entre autres l’extrême droite par rapport aux politiques européennes.
Le féminisme (et/ou le lesbianisme) comme projet social de résistance et d’émancipation se trouve ici confronté à des questions qui ne sont pas si nouvelles, si l’on en croit les différents questionnements qui ont été soulevés dans les années 1980 et 1990 dans certains cercles universitaires (Féminisme et nazisme, CEDREF, 1992 ; Les féministes face à l’antisémistime et au racisme, ANEF, 1998), et dans des mouvements sociaux. Néanmoins dans le contexte actuel, l’hétérosexisme, le classisme, le racisme et l’antisémitisme, se trouvent au centre du système capitaliste en tant que formes structurelles d’oppression.
Ces enjeux contemporains des pratiques et des discours réactionnaires ont été analysés à l’aune de la notion même d’humanité. Ainsi Claire Ambroselli (médecin) est revenue sur le rôle de la médecine et de la résistance aux crimes contre l’humanité et Eve Pascal (lesbienne féministe) a traité de la résistance des lesbiennes pendant la seconde guerre mondiale.